C’est pour rappeler ce message que les Contrats de Rivière de Wallonie et la SPGE lancent ce 1er juin une campagne média en radio, télévision et sur les réseaux sociaux, avec le soutien de Céline Tellier, Ministre de l’Environnement et de la Nature.
Depuis 2020, les Contrats de rivière de Wallonie et la SPGE ont placé 2700 plaques émaillées partout en Wallonie avec ce message : Ici commence la mer. Ne jetez rien !
Les plaques ont été placées à proximité des avaloirs d’eau de pluie avec le soutien des 250 communes partenaires des Contrats de rivière.
Mais la pandémie est passée par là. Durant 2 ans, les activités d’animation, part importante des missions des Contrats de rivière, ont été mises au ralenti. Dans le même temps, de nouveaux déchets (masques, gants, etc.) se sont retrouvés dans les rues, puis dans les stations d’épuration ou les cours d’eau.
Aujourd’hui, c’est à l’ensemble des citoyens qu’il faut rappeler ce message :
« Arrêtons de jeter nos déchets en rue, nos mégots dans les avaloirs d’eau de pluie, nos lingettes dans les toilettes, les huiles alimentaires, de fritures et autres résidus dans nos éviers. »
Et, Céline Tellier, Ministre de l’Environnement et de la Nature, de souligner : « Les épisodes de sécheresse que nous connaissons nous rappellent à quel point l’eau est une ressource précieuse à protéger. Le traitement des eaux usées est un des enjeux majeurs pour la préservation de la qualité de l’eau. Et chacun a un rôle à jouer. La Wallonie investit des sommes considérables dans la mise en place et la maintenance des réseaux d’égouttage, des stations d’épuration performantes. La participation des citoyens est également indispensable dans ce processus. Chacun d’entre-nous doit veiller à utiliser des produits d’entretien plus respectueux de l’environnement, à réduire sa consommation et à ne pas polluer davantage l’eau avec nos différentes formes de déchets. Il en va de la préservation de toutes les formes de vies présentes sur notre territoire. Ensemble, agissons pour la sauvegarde de notre or bleu ! ».
Quelques chiffres :
80 % des déchets marins proviennent des terres, et contribuent à alimenter le « continent de plastique ». Ils compromettent notamment les réserves en eau potable.
De nombreux déchets (flottants ou non) sont jetés directement dans les cours d’eau ou via le réseau de ruissellement (avaloirs), ou abandonnés le long des routes, et emportés par la pluie et/ou le vent. Ces déchets arrivent ainsi dans les rivières avec des conséquences désastreuses pour la faune et la flore aquatique, et finiront leurs courses en mer.
Chaque seconde, près de 137.000 mégots sont jetés par terre dans le monde (selon Eco Volontaire International).
En Belgique, ce sont plus de 10 millions de nouveaux petits détritus qui jonchent le sol chaque jour. Un seul de ces petits détritus met 10 à 15 ans à se décomposer et peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau.
Lors d’une récente Opération Rivière Propre, un Contrat de rivière a pu récolter plus de 4 tonnes de déchets (pesés secs) en tous genre. Ceux-ci tapissaient le lit de la rivière, sur à peine 50 mètres de cours d’eau, empêchant toute vie de s’y développer. Il a fallu 15 jours de travail pour les évacuer. Cet exemple en est un parmi tant d’autres, résultat de l’incivisme ou de la négligence de certains.
Les déchets liquides ont également un impact important, qu’ils soient liés à des pollutions accidentelles, ou jetés directement dans les éviers, ou les avaloirs, tels que les graisses de friteuse, les huiles moteurs, résidus de peinture, pesticides, produits chimiques divers, …